Alocasia : exotisme et confort

Feuillage alocasia

Il impressionne par son feuillage insolite. Son nom étrange vous deviendra vite familier. L’alocasia est facile à vivre et apportera chez vous, une ambiance propice à la détente.

Exotisme et confort

Originaire des Philippines, l’alocasia classique (Alocasia macrorrhiza) impressionne avec sa silhouette évasée de 1,50 m de haut et de large quand il est cultivé en pot. Il lui faut au moins 4m2 à lui tout seul. Ses grandes feuilles, au bord ondulé, d’un vert légèrement bleuté, lui valent son surnom d’oreille d’éléphant, c’est dire leur taille ! Sa présence suffit à créer une ambiance exotique dépaysante. Mais, il n’est guère adapté à nos intérieurs modernes. Il lui faut une grande véranda ou un vaste salon éclairé d’une grande baie vitrée pour prospérer.

Heureusement, ses cousins aux dimensions plus modestes, sont tout aussi impressionnants. Alocasia calidora et A. gageana ‘California’ lui ressemblent beaucoup en adoptant une silhouette moins encombrante, 1,20 de haut pour 60 à 70 cm de large. Ils sont communément appelés « oreille d’éléphant naine ».

Alocasia sanderiana est le plus connu. Il étonne avec ses grandes feuilles épaisses et cireuses, en fer de lance, d’un beau vert sombre, au revers pourpré, avec des nervures contrastées aux reflets métalliques. Et si vraiment vous avez peu d’espace, sachez que sa variété ‘Polly’ déploie une silhouette encore plus compacte. Mais depuis quelques années, d’autres espèces et variétés sont apparues aux feuilles en pointe de flèche, à bord ondulé, aux tiges zébrées, au limbe pourpré… De quoi renouveler le look de cette plante déjà extraordinaire !

 Alocasia sanderiana

Il œuvre pour vous !

Sa place est davantage dans les pièces de vie que dans la chambre. D’abord parce qu’il aime la chaleur : il se plait entre 18 et 25°C. Puis il y apporte une note d’exotisme bien venue par sa simple présence. Enfin, il améliore votre confort. En effet, ses grandes feuilles transpirent beaucoup et contribuent donc à humidifier l’atmosphère. Ces gouttelettes d’eau contribuent à lutter contre le dessèchement de l’air dû au chauffage en hiver. Enfin, ses grandes feuilles absorbent les bruits et atténuent la réverbération des sons par les murs de la pièce : l’alocasia rend l’ambiance de la pièce plus feutrée et donc plus apaisante.

Alocasia zebrina en pots

Lumière et humidité

Les alocasias aiment la lumière mais pas les rayons directs du soleil. Placez-les devant une fenêtre bien dégagée, orientée à l’est ou à l’ouest. Devant une baie vitrée plein sud en hiver. Évitez que la poussière qui s’accumule sur leurs grandes feuilles ne gêne l’absorption de la lumière. Nettoyez délicatement ses feuilles avec une éponge humide sans les blesser : elles sont cassantes.

Arrosez-le copieusement en gardant toujours la surface du terreau humide au toucher, sans être détrempée. Donnez de l’engrais pour plantes vertes d’avril à septembre tous les 15 jours : il rend les feuilles plus résistantes. Tous les 4 à 5 ans (généralement ses racines ont alors envahi tout le pot), au printemps, viendra le temps du rempotage. Utilisez du terreau pour plantes vertes et un pot plus large que haut qui mettra en valeur sa silhouette évasée.

En hiver, méfiez-vous des cochenilles qui se nichent le long des nervures saillantes. Ôtez-les régulièrement avec un coton-tige imbibé d’alcool à brûler.

Alocasia macrorrhiza

Les plus originaux

Alocasia lauterbachiana : il est reconnaissable à ses longues feuilles étroites au bord ondulé et ses tiges pourpre très foncé. Le revers des feuilles est aussi légèrement pourpré. 1,20 m de haut pour 80 cm de large.

Alocasia ‘Tiger’ (syn. ‘Zebrina’) : ses tiges zébrées de brun et de blanc, ses feuilles en flèche, très échancrées, sont sa marque de fabrique. 1,10 à 1,20 m de haut pour 60 cm de large.

Alocasia ‘Sarian’ : Ses tiges piquetées de pourpre,
ses feuilles satinées en fer de lance, profondément festonnées, et ses nervures ivoire font son originalité. 90 cm à 1 m de haut pour 60 cm de large.

L’astuce VillaVerde

Votre alocasia devient trop encombrant ? Divisez-le au printemps prochain. Il suffit de le dépoter, de couper délicatement sa motte en deux et de rempoter séparément les deux parties. Soit vous conservez les deux, soit vous faites un heureux en offrant le deuxième à un ami.

Crédit photos : AdobeStock, Biosgarden