Qui ne s’est jamais senti perdu devant le rayon consacré au terreau ? Produit de base pour les jardiniers, les amateurs, les aguerris ou encore les passionnés de plantes vertes, le terreau bénéficie d’une telle variété de choix qu’on en mettrait presque genoux à terre. Voici quelques conseils pour faire son choix.
À quoi sert le terreau ?
Par sa composition, le terreau se veut un substrat, support de culture pour les plantes, composé d’un mélange équilibré de terre végétale et de matières organiques en décomposition. Il permet donc à toute plante de se développer en lui apportant les éléments nutritifs nécessaires à sa croissance. Le terreau permet également au système racinaire des végétaux de bien s’ancrer, de retenir l’eau qui assure l’hydratation de la plante mais aussi le transport des nutriments et ainsi d’assurer son alimentation. Enfin, un terreau bien aéré permet à l’oxygène et aux autres gaz utiles de bien circuler entre les racines.
La composition du terreau
Le terreau est composé de matériaux organiques et/ou minéraux adaptés à chaque type de plantes ou de sol. Dans la composition d’un terreau, inscrite sur tous les sacs, nous retrouvons :
- De la tourbe blonde ou brune : elle provient d’une plante marécageuse décomposée et fossilisée, la sphaigne, qui permet ainsi de retenir l’eau, l’air et les éléments nutritifs. Dotée de fortes capacités de rétention en eau et en air, elle dispose d’une grande stabilité physique et chimique. La tourbe blonde est moins décomposée que la tourbe brune.
- Des écorces broyées et compostées qui rendent le terreau léger et draineur et optimise la nutrition du végétal.
- Des fibres végétales de bois ou de coco qui donnent du moelleux au terreau. Leur proportion ne doit toutefois pas dépasser 20%.
- Du fumier ou du compost de déchets verts qui apportent de la matière organique dont la minéralisation fournira les éléments nutritifs à la plante.
- Des éléments minéraux (sable, argile brute ou expansée, pouzzolane…) qui améliorent le drainage et régulent les besoins en eau de la plante.
- De la perlite ou de la vermiculite, issues de roches, qui allègent le terreau.
- De l’engrais à libération lente qui nourrit la plante.
Matières organiques, matières sèches ?
Les étiquettes sur les sacs de terreau mentionnent en pourcentage les taux de matières sèches et de matières organiques. Mais que se cache derrière ces chiffres et ces termes ? Le taux de matière sèche désigne ce qu’il reste quand on a enlevé l’eau. Par exemple, un sac de 20 kg qui indique 50 % de matières sèches contient 20 x 50 % = 10 kg de matières sèches et 10 kg d’eau ! Donc, plus le taux de matières sèches est élevé, moins le terreau contient d’eau. Quant à la matière organique, elle désigne la partie noble, la plus utile du terreau. Calculée soit sur la matière sèche, soit sur le produit brut, là encore il est important de décrypter les étiquettes.
Qu’est-ce qu’un bon terreau ?
Pas facile de distinguer un bon terreau à travers un sac ! Tout d’abord dès son ouverture, un bon terreau ne doit pas dégager d’odeur et il doit avoir un toucher soyeux et ne pas former de boule lorsqu’on en prend une poignée. Il doit être sombre et humifère, sans trop de débris ou de morceaux mal décomposés. À savoir aussi qu’en France, le terreau répond à la norme NF-U44-551.
Quel terreau choisir ?
La gamme des terreaux est des plus vastes… Le choix s’opérera essentiellement suivant le type de culture envisagé et la nature du sol. Tour d’horizon des différents terreaux et leur usage :
- Le terreau universel : produit de base, standard. Il est peu cher et il n’aura peu d’intérêt si ce n’est pour enrichir une terre de jardin.
- Le terreau horticole : il est en général enrichi de matières organiques nobles et d’ingrédients actifs, comme la mycorhize qui augmente la résistante de la plante et améliore sa nutrition ; il est donc bien adapté au potager et cultures fruitières. Vous pouvez aussi l’utiliser dans les jardinières ou pots, à l’intérieur ou à l’extérieur. Dans la même catégorie, le terreau spécial potager sera riche en azote et potasse, nutriments préférés des fruits et légumes.
- Le terreau de semis et de repiquage : très aéré, il contient de la perlite. Il sera utilisé pour les semences, bouturages et repiquages en godets et en plaques. C’est un terreau très sain qui évite la prolifération des bactéries et des champignons.
- La terre de bruyère : elle est riche en matières organiques comme des feuilles décomposées, pour les plantes acidophiles (rhododendrons, azalées, camélias, hortensias, magnolias…).
- Le terreau de gazon : fin et léger, riche en phosphore et potasse, il aide le gazon à lever lors des semis.
- Les terreaux spéciaux pour cactus (riche en sable et pierres volcaniques), orchidées (très aéré, composé de tourbe et d’écorces d’arbres), bonsaïs (pauvre qui limite la croissance), agrumes et plantes méditerranéennes (très drainant et enrichi de nutriments).
Conseil VillaVerde
Pour un jardin bio, choisir un terreau sans engrais, portant le sigle NF et la mention « utilisable en agriculture biologique ».