Les surnoms ne manquent à ce cactus à la silhouette ébouriffée : Cactus-jonc, cactus–gui, cactus–spaghetti, cactus-corail… Affublé de longues tiges retombantes sans aiguillon le plus souvent, il joue les plantes à suspendre… et à surprendre !
Les rhipsalis font partie des cactées épiphytes : les originales de la famille ! En effet, ils ne vivent pas dans des milieux désertiques mais dans des forêts tropicales. En Amérique, mais aussi, chose rare, en Afrique, à Madagascar, aux îles Mascareignes et au Sri Lanka. Ce seraient les seules cactées qui ne sont pas exclusivement américaines, les spécialistes ne sont pas unanimes sur le sujet.
Mettez en valeur son originalité
Leurs fines tiges cylindriques, anguleuses, parfois aplaties chez les espèces généralement plus sensibles au froid, divisées en articles, généralement sans aiguillons, leur donnent une silhouette retombante originale. Cette dernière sera mise en valeur en suspension, bien sûr, mais aussi sur une sellette haute. Vous lui donnerez encore plus de modernité en plaçant votre rhipsalis dans un pot haut et étroit qui donnera l’impression qu’il est posé sur une colonne. Les fleurs, blanches à verdâtres, diurnes, sont petites voire minuscules, mais peuvent durer une semaine.
Exigences étonnantes pour un cactus
Ils vivent accrochés aux branches des arbres comme des orchidées. Contrairement aux cactus classiques, ils sont sensibles au plein soleil qui peut provoquer des brûlures sur leurs tiges et ils apprécient une certaine humidité de l’atmosphère.
Placez-les dans une pièce bien éclairée mais à l’abri des rayons directs du soleil. S’il supporte un oubli d’arrosage momentané, il préfère les apports d’eau réguliers, de préférence, à l’eau de pluie.
Vous pouvez espacer les arrosages en période hivernale lorsque la lumière fait défaut. Mieux vaut un petit manque plutôt qu’un excès d’eau qu’il ne supporterait pas ! Une fois toutes les 2 semaines suffit de novembre à mars.
Un rempotage tous les 3 ans est largement suffisant. Employez un terreau spécial cactées que vous allégerez par quelques poignées de sable grossier.
A savoir
Son nom savant vient du grec ancien « rhips » qui signifie « natte », une allusion à ses tiges entrelacées.
Le quinté gagnant
Rhipsalis baccifera (R. cassutha) produit des tiges très fines, qui peuvent at-teindre 1 à 1,50 m de long.
Rhipsalis cereuscula se distingue par ses tiges vert brillant, aux articles courts, qui ressemblent à du corail, mesurant environ 40 cm de long.
Rhipsalis burchelli aux tiges cylindriques et jeunes pousses teintées de carmin est intéressant pour sa silhouette naturellement arrondie de 30 cm sur 30 cm
Rhipsalis clavata, aux tiges très fines (2 à 3 mm de diamètre) atteignant
un mètre de long, est très florifère. Fleurs blanches (1 cm de diamètre).
Rhipsalis elliptica, aux tiges plates, rougeoyantes lorsqu’elles sont jeunes,
aux bords ondulés, s’orne de petites fleurs jaunes en mars.
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