Sans les Néo-zélandais, le fruit de l’actinidia serait resté méconnu, prospérant en broussaille sur les hauts plateaux du Tibet et de la Chine. Il tire son nom usuel de l’oiseau symbole de la Nouvelle Zélande, le kiwi.
Chez nous, on le surnomme « souris végétale ». En effet, le kiwi classique (Actinidia deliciosa) n’est guère plus gros qu’une souris en effet. Sa peau brun clair, rugueuse, en rappelle le pelage. Mais une fois coupé, il laisse voir cette couleur vert cru, juste ponctuée de minuscules grains noirs (ses graines), si appétissante. Son cousin, le kiwi de Sibérie ou kiwaï (Actinidia arguta), s’en distingue par des fruits généralement plus petits et une peau lisse qui permet de les manger sans les éplucher. Il est aussi plus résistant au froid.
A deux, c’est mieux !
C’est une plante dioïque : ses fleurs mâles (qui produisent le pollen) et ses fleurs femelles (qui donneront les fruits) apparaissent sur des plantes distinctes. Pour avoir des fruits, il vous faut au moins deux actinidias, un à fleurs mâles et un avec des fleurs femelles, à moins de choisir une de ces nouvelles variétés autofertiles avec des fleurs mâles et femelles sur la même plante. Un seul actinidia mâle peut polliniser 3 à 4 plants femelles. Ses fleurs, blanches à crème, s’épanouissent dans la deuxième quinzaine de mai. Ses fruits arrivent à maturité entre la fin octobre et le début novembre. Ils deviennent souples au toucher et se détachent, sans effort, de la branche, sans leur pédoncule. Etalés sur des clayettes, dans un local frais avec une humidité de 90%, ils se conserveront ainsi au moins 2 mois.
Faciles à réussir
Plantez les kiwis en situation pas trop ensoleillée, mais lumineuse, contre un mur exposé à l’est ou l’ouest, par exemple. Ils aiment les sols meubles, profonds, frais, humifères et non calcaires. Ils ne sont jamais malades !
Taillez pour le discipliner
L’actinidia est une liane vigoureuse. Sans taille, il deviendra un enchevêtrement de rameaux inextricable et peu productif. Entre décembre et février (quand il n’a plus de feuilles), coupez les rameaux ayant déjà porté des fruits après le 2e bourgeon (oeil) au-dessus de l’emplacement du dernier fruit (de l’automne précédent). Début juillet, coupez les rameaux avec des fruits au-dessus de la 4e feuille après le dernier groupe de fruits. Supprimez également les gourmands (rameau très vigoureux qui partent de
la base). En août, coupez au-dessus de la 2e feuille à partir de sa base, les rameaux ayant poussé à l’extrémité des branches taillées en juillet.
Trouvez le kiwi qui vous va…
Je veux…
Des gros fruits !
Kiwi : ‘Hayward’ (100 g), ‘Monty’ (80 g), ‘Solissimo’ (70 g)
Ce sont les variétés de kiwi qui produisent les plus gros fruits.
Des fruits à croquer sans éplucher !
Kiwaï : ‘Issai’
Les kiwaïs ont une peau lisse et fine.
Des fruits insolites !
Kiwaï : ‘Issai’ (gros comme une cerise), ‘Nostino’, Red Jumbo (rouge)
Les kiwaïs offrent une diversité de couleurs et de formes qui vous intéressera.
Des fruits bien sucrés !
Kiwi : ‘Minkigold’ (chair jaune)
Parmi les nouveautés, vous trouverez de nombreux fruits à la saveur douce.
Un kiwi très résistant au froid !
Kiwaï : Toutes variétés
Parmi les kiwaïs, originaires de Sibérie, vous trouverez les variétés les plus rustiques.
Un kiwi pas trop encombrant pour mon petit jardin !
Kiwi : ‘Solo’, ‘Solissimo’, ‘Jenny’
Kiwaï : ‘Issai’
Une variété autofertile : un plant vous suffira pour avoir de fruits.
Faites le plein de vitamines !
Le kiwi est environ 10 fois plus riche en vitamine C que le citron. Mais là n’est pas sa seule qualité nutritionnelle : il contient aussi de la vitamine E, du calcium, du fer, du phosphore et du potassium. De quoi passer un hiver en pleine forme…