Impossible de pousser les murs ou de rajouter des mètres carrés, et pourtant, vous avez légitiment envie de beaux et surtout nombreux légumes et fruits? Voici quelques idées pour optimiser l’espace et rentabiliser votre production potagère.
La culture intercalaire
Le principe est simple : il suffit de semer des légumes à croissance rapide entre les rangs des légumes à croissance plus lente. La récolte des premiers se fera avant que les seconds n’arrivent à maturité. Par légumes à croissance rapide, on désigne les légumes-feuilles qui ont peu de racines (radis, laitue et chicorée, mesclun…). Quant aux légumes à croissance lente, ce sont en général des légumes racines qui ont un développement progressif (carotte, pommes de terre…) ou encore les choux, les pois… qui ont besoin d’un minimum de place.
La planification des cultures
Intéressante pour optimiser son lopin de terre, la planification des cultures demande une grande rigueur. L’idée est de faire se succéder sur la même parcelle, plusieurs récoltes en une seule saison. Par exemple, on peut semer des radis en avril, puis des betteraves fin mai début juin et enfin des poireaux fin août. Ou encore sur une autre parcelle, on sème des épinards en mars, puis on plante les tomates fin mai, suivies du semis de chicorées en septembre. Bien aérer la terre et faire des apports de compost entre chaque plantation ou semis.
La culture à la verticale
S’il est une technique pour gagner de la place, c’est bien le potager à la verticale qui présente le double avantage de ménager votre dos. Comment faire ? On peut récupérer des fers à béton de chantier, des piquets ou des cannes de bambous, particulièrement solides, et former des tipis sur lesquels grimperont les cucurbitacées comme les concombres, courges, potimarrons, cornichons et melons. On peut également utiliser la clôture du potager pour les haricots à rames et les pois, voire même certaines variétés de fraisiers grimpants.
La culture en buttes (ou ados)
On passe à la 3D avec la culture en buttes et forcément on multiplie la surface de plantation. Les buttes mesureront 1,20 m de largeur et 50 cm de hauteur, et seront séparées par de petits « chemins » dont on utilisera la terre pour former les buttes, éventuellement consolidées par des planches. L’avantage d’une butte, c’est la possibilité de planter plus serré car la terre arable est plus profonde. Il faudra toutefois bien pailler, surtout pour éviter l’érosion due à l’eau.
La tour à pommes de terre
La technique peut avoir des résultats mitigés mais ça ne coûte rien d’essayer. Mode d’emploi : on remplit d’une couche de terre très riche un contenant fait de bois, de grillage, d’osier tressé d’au moins 80 cm de haut. Au printemps, on y plante des pommes de terre d’une variété tardive. Dès que les tiges atteignent 10 à 15 cm de haut, on rajoute une couche de terre en laissant émerger l’extrémité des tiges. Les tiges devenues souterraines vont développer de nouveaux tubercules. Et on continue toute la saison sans oublier d’arroser. A la fin de l’été, il suffit de démonter, couche par couche, la tour à pommes de terre.