Nul doute que les animaux de basse-cour supportent facilement les aléas météo, mais à l’approche du froid, voici quelques conseils pour protéger vos compagnons à poils et à plumes.
Protéger poulailler et clapier
Si poules, canards et lapins peuvent supporter facilement le froid, ils craignent par dessus tout les courants d’air, les importants écarts de température et l’humidité. Hors de question de jouer à la poule mouillée ! Il faudra donc pratiquer quelques aménagements pour permettre aux volatiles et lapins de passer l’hiver au sec, au chaud et au propre.
- Calfeutrer le poulailler ou le clapier pour éliminer toutes les sources de courants d’air ou d’infiltrations d’eau. On peut protéger le poulailler de plaques de polystyrène ou de contreplaqué tout en veillant à maintenir une aération. Les ouvertures du clapier seront fermées la nuit par des bâches, des sacs de jute ou une vieille couverture. Sur le grillage de l’enclos des volailles, on peut également poser une bâche qui évitera à la terre de se détremper.
- Etaler sur le sol du poulailler ou dans le clapier une bonne couche de litière de paille (10 cm) qui s’avère être un très bon isolant. Changer régulièrement cette litière pour éviter la propagation des maladies et parasites. A l’abri d’un auvent, on peut également aménager un bac de sable ou de cendre ou encore étaler des feuilles bien sèches pour les poules qui apprécieront s’y rouler.
- En cas de baisse importante de température, le poulailler peut être équipé d’une lampe chauffante, adaptée et parfaitement aux normes. En plus de chauffer le poulailler, la lampe chauffante apportera un peu de lumière ce qui peut favoriser la ponte.
- Passer les crêtes et pattes des volatiles à la vaseline pour éviter le gel
Adapter l’alimentation
En plus des aliments complets et des mélanges de céréales auxquels il faudra ajouter des compléments nutritionnels pour l’apport de minéraux et vitamines, on peut compléter les repas des poules et canards par :
- Des épluchures de légumes qui permettront d’élever leur température corporelle
- Des « soupes chaudes » préparées à base de restes de tables, de riz, de pommes de terre, betteraves et légumes racines cuits, mélangés à du son et additionnés de thym pour ses vertus antiseptiques. Préférez l’eau chaude au lait pour préparer les soupes qui seront données plutôt le matin. Rien de tel pour réchauffer.
- Du maïs, plus riche, ajouté au blé, à l’orge et à l’avoine.
- Un peu de viande pour compenser l’absence de vers de terre
- Des coquilles d’oeufs ou du sable pour durcir les coquilles
Les lapins ne mangeront pas plus en hiver mais il faut leur donner plus de fourrage sec (foin et paille)
Maintenir de l’eau
Poules et lapins doivent boire à volonté. Il faut donc veiller à ne pas laisser l’eau geler dans les abreuvoirs. Le bec de la poule n’est en effet pas adapté pour casser la glace. Il faudra donc changer l’eau deux fois par jour. Inutile de mettre de l’eau tiède, elle gèlerait encore plus vite ! Dans les commerces spécialisés ou les jardineries, il existe des résistances chauffantes à placer sous les abreuvoirs qui empêcheront l’eau de geler. Il faudra pourtant la changer régulièrement, lapins et poules détestant l’eau souillée.
Favoriser la ponte
Naturellement, essentiellement par manque de lumière, la poule pondra moins en hiver. Pour remotiver vos poulettes, même par grand froid, vous pouvez les laisser se promener dans l’enclos où elles sauront faire bon usage des quelques rayons de soleil. S’il neige, on peut leur aménager un passage à la pelle. On peut également chauffer et éclairer 14 heures par jour le poulailler, grâce à une lampe chauffante. Et surtout, il faudra ramasser régulièrement les oeufs pour tout simplement éviter qu’ils ne gèlent.
Se protéger des prédateurs
Par manque de nourriture, les prédateurs tels que renards, fouines ou rapaces se montreront plus décidés. Il est nécessaire de faire le tour du poulailler pour obstruer tous les passages où ils pourraient se glisser.