Il n’est pas interdit de fumer au jardin !

Amendement le plus ancien qui soit, le fumier se compose d’excréments d’animaux herbivores mélangés à de la paille. S’il structure et améliore la terre, il s’avère être également un excellent engrais de par sa teneur en azote, acide phosphorique, potasse, minéraux et oligo-éléments. Mais attention, le fumier épandu dans le potager ou le jardin d’agrément doit être bien composté et vieux d’au moins 6 mois à un an. Les risques de transmission de germes seront ainsi évités tout comme la fermentation qui risque de brûler les racines.

Un fumier pour chaque terre

Le fumier nourrit et fertilise le sol en lui apportant les éléments nutritifs nécessaires au bon développement des plantes et légumes. D’où l’intérêt de choisir le fumier le plus approprié au type de terre de son potager ou jardin d’agrément.

  • Le fumier de cheval : il permet d’alléger les sols lourds et argileux de par sa forte proportion en matières sèches. Fumier le plus répandu.
  • Le fumier de bovin : il permet de structurer les terres légères, il apporte du corps aux terres calcaires et siliceuses.
  • Le fumier de mouton ou de chèvre : il allège les sols et est conseillé pour les sols lourds et argileux. Riche en matières organiques, et notamment en potasse, il nourrit les sols appauvris.
  • Le fumier de volaille : Riche en azote, c’est plus un engrais qu’un amendement. Il devra être mélangé au compost avant d’être utilisé.
  • Le fumier déshydraté en granulés ou en poudres, disponible en jardinerie. A la fois amendant et fertilisant, il est prêt à l’emploi, pratique et efficace. Il pourra être complété par un apport de terreau, de compost ou d’engrais verts en sol léger.
  • Le fumier composté en sac : Bien équilibré, il est souvent composé d’un mélange de différents fumiers auxquels peuvent être ajoutés d’autres composants tels que des algues, des écorces broyées, du compost.

LES PRODUITS

Quand épandre son fumier ?

S’il est une question primordiale, c’est bien celle là. Épandu trop tôt, le fumier n’aura pas l’effet escompté sur les plantes et profitera plus aux mauvaises herbes, épandu trop tard, il risque de brûler les racines. Le mieux est de se fier aux agriculteurs de votre région : lorsqu’ils épandent leur fumier dans leurs champs, vous pouvez le faire dans votre potager ou au jardin de plantes arbustives. Soit à la période froide, d’octobre à décembre. Un fumier bien mûr peut également être déposé en fin d’hiver, quelques semaines avant les premiers semis.

Le fumier déshydraté ou composté en sac peut être utilisé en préparation de culture à la fin de l’hiver, ou tout au long de l’année pour augmenter la production de certaines plantes. A raison de 150 à 300 g/m2.

Comment épandre le fumier ?

L’épandage du fumier est une incorporation de surface. A raison d’une huitaine de pelletées par m2, le fumier, s’il est bien décomposé, est déposé à la surface du sol puis incorporé sur quelques centimètres avec une grille, une grelinette ou au motoculteur. S’il est très pailleux, il est recommandé de le laisser reposer un ou deux mois après épandage avant de l’enfouir à une vingtaine de centimètres. On peut aussi en mettre dans le trou de plantation mais il faudra bien mélanger avec la terre de culture et l’isoler du pied par une couche de terre afin d’éviter la brûlure des racines. On peut aussi en déposer au pied de certains plants comme les tomates.

Prenez garde…

Si vous vous procurez votre fumier auprès d’un éleveur ou dans un centre équestre, il est important de connaître les conditions d’élevage et l’alimentation des animaux. Il existe toujours le risque d’y trouver des résidus médicamenteux. Le fumier du commerce est, quant à lui, contrôlé au niveau microbiologique. Tous les risques sont donc écartés.